Accessibilité : un arrêté assouplit encore les normes dans les bâtiments existants

(j’ai pris le texte sur le site faire-face.fr)
Un récent arrêté assouplit les normes d’accessibilité dans les établissements recevant du public existants. De nombreux ERP ne seront plus tenus de les respecter. De plus, les gestionnaires n’auront plus besoin de dérogation pour installer une rampe d’accès amovible.

Pour le gouvernement, l’accessibilité ne passe pas que par les agendas d’accessibilité programmée. Elle dépend aussi de l’assouplissement des normes. Un arrêté, paru dans le Journal officiel du 13 décembre, fixe de nouvelles dispositions pour les établissements recevant du public existants. Il « met en musique » les annonces de la ministre du logement, fin juin. Il va même encore plus loin.

L’accessibilité menacée sur les trottoirs de moins de 2,8 mètres
L’arrêté exonère en effet des obligations de mise en accessibilité tous les bâtiments dont « l’espace entre le bord de la chaussée et l’entrée de l’établissement présente à la fois une largeur de trottoir inférieure ou égale à 2,8 m, une pente longitudinale de trottoir supérieure ou égale à 5 % et une différence de niveaux d’une hauteur supérieure à 17 cm entre l’extérieur et l’intérieur du bâtiment ».

« Cet arrêté achève de détricoter la loi de 2005 »
« Nous n’avons pas de données chiffrées mais cela représente beaucoup d’établissements recevant du public, s’insurge Nicolas Mérille, conseiller accessibilité de l’APF. La plupart des trottoirs mesurent moins de 2,8 m de large, et les deux autres conditions sont fréquemment réunies. L’ordonnance sur les Ad’ap avait déjà porté un rude coup à l’accessibilité en accordant une dérogation lorsque les copropriétaires refusent les travaux de mise accessibilité. Cet arrêté achève de détricoter la loi de 2005. »

Une sonnette à l’entrée pour les personnes handicapées

Autre point contesté : les rampes d’accès. Jusqu’à présent, l’installation d’une rampe amovible n’était autorisée que sur dérogation de la commission consultative départementale de sécurité et d’accessibilité. Le gestionnaire devait montrer qu’il ne pouvait pas, pour des raisons techniques ou financières, installer une rampe fixe. Désormais, il n’aura plus à justifier d’avoir choisi d’installer une rampe amovible, manuelle ou automatique. Une sonnette devra être installée pour « permettre à la personne handicapée de signaler sa présence au personnel de l’établissement », précise l’arrêté. Vous voulez rentrer ? Et bien sonnez maintenant… 

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