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Prime de 100 € et plus pour certains titulaires de l’AAH

(j’ai pris cet article sur le site handicap.fr)

Promis depuis quelques jours, Edouard Philippe a annoncé le 15 avril 2020, à l’issue du Conseil des ministres, le versement de primes solidaires pour les « familles » les plus fragilisées par le confinement lié à la crise du covid-19.

Des dépenses plus importantes

D’une part certains ménages font face à des dépenses plus importantes du fait du confinement ou à des difficultés à subvenir à leurs besoins les plus essentiels. L’absence de cantine quasi-gratuite fait, par exemple, supporter à de nombreuses familles une charge financière supplémentaire pour faire déjeuner leurs enfants, alors que le recours à l’aide alimentaire est parfois devenu difficile. D’autre part ces ménages ont pu voir leurs revenus diminuer du fait de la situation épidémique. Dans ce contexte, le gouvernement prévoit donc, pour les titulaires du RSA et de l’ASS (allocation de solidarité spécifique) une aide de 150 euros par ménage (personne seule ou en couple), plus 100 euros par enfant (soit 250 euros pour un foyer avec 1 enfant, 350 avec 2 enfants, etc…). Par ailleurs, les familles (parent seul ou en couple) qui ne sont pas éligibles à ces aides mais touchent des aides au logement (APL) bénéficieront d’une prime de 100 euros par enfant à charge (200 pour 2, 300 pour 3, etc…) ; les bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) qui répondent à ces critères (avoir au moins un enfant et toucher l’APL) sont concernés.

Ces aides, qui s’ajoutent à celles versées toute au long de l’année, seront versées automatiquement, sans nécessité d’en faire la demande, en une seule fois, par la CAF (Caisse des allocations familiales), la MSA (Mutualité sociale agricole) ou Pôle emploi, à tous, le 15 mai. Au total, 4,1 millions de foyers sont concernés, selon le Premier ministre. Le coût total de cette mesure est évalué à 900 millions d’euros.

Réaction des associations

Même si elles saluent ce « geste qu’elles appelaient de leurs vœux », des associations de lutte contre la pauvreté réunies au sein du Collectif Alerte regrettent toutefois que « cette aide exceptionnelle, en focalisant sur les familles avec enfants et les allocataires du RSA, laisse de côté des catégories de personnes en situation de précarité tout aussi touchées par la crise sanitaire ». Et de mentionner les personnes âgées bénéficiaires de l’ASPA (minimum vieillesse), souvent les plus impactées par la hausse de la facture alimentaire, tout comme celles de l’AAH qui vivent seuls et sont souvent dans des situations d’isolement. Pour ces associations, « le montant annoncé est très insuffisant » ; elles réclament que cette aide soit étendue à l’ensemble des personnes précaires, qu’elle soit renouvelée tout au long de la crise pour soutenir tous ceux et celles qui vivent au bas de l’échelle des revenus et ne peuvent plus accéder à certaines aides (distribution alimentaire, soutien à la cantine).

Une prime pour les soignants

Une prime exceptionnelle de 1 500 euros sera également versée aux personnels des services de santé dans les départements les plus touchés par l’épidémie et à ceux des services ayant accueilli des patients Covid-19 dans les départements les moins touchés. 500 euros sont accordés à tous les autres personnels de santé. Ces primes ne concernent pas que le personnel soignant, mais tout le personnel des hôpitaux, agents administratifs inclus. Elles sont exemptes de charges et d’impôts. Pour la fonction publique hospitalière spécifiquement, le gouvernement a également annoncé une majoration des heures supplémentaires à hauteur de 50%.

Et le médico-social ?

Une prime est également à l’étude pour les professionnels du médico-social, et notamment des EHPAD, qui, selon le gouvernement « prennent en charge avec un dévouement et un courage admirable les populations parmi les plus vulnérables face à cette épidémie ». Il doit échanger dans les jours qui viennent avec les collectivités locales sur ce sujet. Les associations du champ du handicap ont interpellé Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat au Handicap, en ce sens. Le 14 avril, elle s’est voulue « rassurante sur le sujet » rapporte Jean-Louis Garcia, président de l’Apajh, après un entretien téléphonique avec la ministre.

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