(j’ai pris cet article sur le site handicap.fr)
• Qui est concerné ? Les 60 000 personnes en situation de handicap accueillies en établissements médico-sociaux médicalisés de type FAM (Foyer d’accueil médicalisé) et MAS (Maison d’accueil spécialisée), quels que soient leur handicap et leur âge, même si elles n’ont pas atteint 75 ans. Cela concerne également les professionnels de plus de 50 ans, ou de moins de 50 ans ayant des comorbidités, qui les accompagnent.
• Pourquoi ? Ce public ne faisait pas partie de la phase 1 de vaccination prévue à l’origine par la Haute autorité de santé (HAS) mais, le 7 janvier 2021, Jean Castex a annoncé qu’il pourrait être vacciné en priorité au même titre que les personnes âgées accueillies en Ehpad car, nécessitant des soins constants, il est jugé plus vulnérable.
• Quand ? La vaccination des personnes en situation de handicap âgées, résidant en Ehpad, a été lancée officiellement le 11 janvier par Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat au Handicap. La campagne de vaccination en MAS et FAM doit démarrer entre le 18 et le 31 janvier 2021 et s’étaler durant tout le mois de février.
• Quel consentement ? Depuis mi-décembre, il est recueilli dans les établissements concernés, avec un « gros travail de pédagogie », selon Sophie Cluzel qui, donnant priorité à « l’auto-détermination », dit « avoir rencontré des résidents très au fait » qui donnent un « consentement très éclairé ».
• Un document en FALC ? En facile à lire et à comprendre, illustré de pictogrammes et dessins et facilitant la compréhension du processus de vaccination, il est diffusé en ligne sur le site handicap.gouv.fr (lien direct ci-dessous) et auprès des organismes gestionnaires.
• Pour les personnes sous curatelle et tutelle ? En cas de curatelle, la personne reste seule décisionnaire sans que son mandataire ne puisse se substituer à elle. En cas de tutelle ou habilitation familiale, cela dépend. Si la personne protégée en est capable, elle conserve son droit de décision sur les questions de santé. Dans le cas contraire, c’est le proche chargé de sa protection, habilité par le juge, qui pourra faire ce choix.
• Si je change d’avis ? Cette démarche est volontaire et toute personne peut changer d’avis jusqu’au dernier moment. En cas de désistement et pour limiter au maximum tout gâchis, la dose peut être réattribuée à un autre résident ou membre du personnel qui aurait donné son consentement entre temps. Si la personne souhaite à nouveau se faire vacciner, elle pourra l’être lors de la séquence de vaccination prévue au sein de son établissement pour la réalisation de la deuxième injection (le vaccin doit en effet être injecté en deux doses).
• Si j’ai peur ? Pour les personnes pouvant redouter la « piqûre », il est recommandé de leur permettre d’assister à la vaccination d’un autre résident afin de dédramatiser la situation ou d’encourager la présence d’un tiers « rassurant » le moment venu.
• Si je refuse ? La vaccination n’est en aucun cas obligatoire et ce choix doit être respecté par les établissements. Si la grande majorité a été vaccinée, l’ensemble des résidents sera mieux protégé. Certaines familles redoutent une mise à l’écart de la collectivité de leur proche non vacciné ; le secrétariat d’Etat au Handicap répond qu’aucune pression ne peut être exercée de la part des directions, admettant néanmoins « qu’il faut être vigilant si une personne fragile n’a pas été vaccinée ». En cas d’abus de pouvoir, il invite à « dialoguer au sein du conseil de la vie sociale ».
• Quelles contre-indications ? Pour le moment, le vaccin Pfizer est déconseillé aux personnes qui ont eu un épisode Covid de moins de trois mois ou ceux souffrant d’allergies graves (risque anaphylactique). C’est au médecin que revient la décision de prescrire ou non le le vaccin lors de la consultation pré-vaccinale. Le secrétariat d’Etat au Handicap assure que « d’autres vaccins sont en attente, fin janvier ou février, comme le Moderna ou l’Astrazeneca, avec des risques allergiques plus limités ».
• Quel délai ? Après avoir réalisé les consultations pré-vaccinales d’information, les équipes doivent établir la liste des résidents ayant donné leur consentement. Elle est renvoyée cinq jours auparavant pour permettre la commande et le traitement logistique. Toutes les doses doivent être écoulées le jour J (5 par flacons, voire 6), l’objectif étant d’éviter au maximum les pertes.
• Qui fournit les doses ? Il existe deux flux.
– A : les pharmacies de ville qui ont déjà été rodées à ce type de logistique lors de l’approvisionnement en masques et sont chargées de l’approvisionnement des Ehpad en vaccins.
– B : les 100 centres hospitaliers, qui disposent d’un congélateur à -80 degrés nécessaire à la conservation du vaccin Pfizer, pour tous les établissements publics qui y sont rattachés.
• A quel endroit ? Il existe quatre options pour procéder à cette vaccination, sachant qu’un personnel soignant doit être présent le jour J :
1. Au sein des établissements médico-sociaux qui disposent d’une équipe médicale.
2. Un renfort de personnel soignant est possible suite à l’annonce du 7 janvier 2021 d’octroyer un forfait aux médecins et infirmiers libéraux qui souhaitent prêter main-forte à ces établissements (article en lien ci-dessous).
3. Au sein des centres de vaccination qui sont en train d’ouvrir dans chaque département.
4. Via des équipes mobiles qui vont être déployées sur tout le territoire.
• A quel prix ? Entièrement prise en charge par les pouvoir publics, la vaccination est gratuite pour le résident comme pour les établissements.
• Les structures sont-elles prêtes ? Le secrétariat d’Etat organise des conférences régulières avec les organismes gestionnaires, assurant qu’ils sont « préparés ». Les FAM et MAS doivent avoir un frigo dédié et un thermomètre adapté.
• Et après ? Les personnes vaccinées doivent continuer à porter un masque et à appliquer les gestes barrière car on ne sait pas encore si le vaccin empêche la transmission de la Covid-19.
• En cas de problème ? Un « suivi des événements indésirables » liés à la vaccination anti-Covid est effectué en ligne sur le site ameli.fr. Tout médecin est invité à déclarer les effets secondaires observés, par exemple maux de tête, courbatures, fièvre, réaction épidermique…
• Esat et IME sont-ils concernés ? Non, dans le cadre de cette phase 1, ni les uns ni les autres.
– Les IEM (instituts d’éducation motrice) et IME (instituts médico-éducatifs) au motif que la Haute autorité de santé (HAS) ne recommande pas la vaccination des enfants et plus jeunes.
– Les Esat (établissements et services par le travail) car leurs travailleurs, souvent jeunes, ne sont pas considérés comme personnes vulnérables et que les principes de précaution sanitaire, notamment les gestes barrière très stricts, mis en œuvre dès le premier confinement, suffisent à limiter les risques de contamination. Pour le moment, le calendrier vaccinal ne prévoit pas la vaccination des personnes accueillies dans d’autres établissements que les MAS et FAM avant mars ou début avril. Sous réserve d’évolution de la crise…
• Les personnes malades ou handicapées à domicile ? Elles ne sont pas concernées par cette phase 1, au grand dam de certaines associations qui réclament des mesures d’urgence pour certains publics jugés particulièrement vulnérables. Mais, le 14 janvier, Jean Castex annonce l’ouverture de la vaccination aux Français présentant des pathologies à très haut risque d’hospitalisation ou de décès, à partir du 18 janvier. Il s’agit des personnes souffrant d’insuffisance rénale, celles ayant été transplantées, étant sous traitement pour un cancer ou porteuses de trisomie 21. 800 000 patients seraient concernés.
• Et les aides à domicile ? Les aides à domicile de plus de 50 ans, ou de moins de 50 ans et à risque de forme grave, qui le souhaitent peuvent, comme les professionnels de santé, se faire vacciner dès à présent.
Bonjour, perso j’ai assez de soucis de santé, paraplégique, sans encore aller me polluer avec des métaux lourds, aluminium, mercure et autre, j’ai plus de risque d’être malade du vaccin pas sur, que d’attraper le covid et si jamais j’assume tenant bien les gestes barrières. Même les soignants, les médecins ne veulent pas de ce vaccin hasardeux avec en plus un virus qui mute. Tout ça n’est qu’une question de fric comme d’habitude…