You are currently viewing La fragilité des droits acquis des personnes handicapées

La fragilité des droits acquis des personnes handicapées

À la seizième Conférence des Représentants des Etats sur la Convention Internationale pour les Droits des Personnes Handicapées, les participants ont souligné les inégalités persistantes, notamment la stérilisation forcée en Europe et l’impact de crises récentes sur les personnes handicapées, tout en appelant à une amélioration de l’accessibilité numérique et de l’égalité d’accès à la santé reproductive et sexuelle.


Lors de la seizième Conférence des Représentants des Etats (COSP) portant sur la Convention Internationale pour les Droits des Personnes Handicapées (CIDPH) au siège de l’ONU en juin 2023, les différents intervenants ont pointé du doigt la nécessité de poursuivre les politiques d’accessibilité et d’ouvrir les yeux sur les inégalités sociales qui perdurent.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres alerte sur une succession de crises pénalisant particulièrement les personnes handicapées à savoir la crise du Covid-19, l’inflation et la guerre en Ukraine notamment. Il affirme que le contexte actuel vient heurter les récentes progressions mondiales concernant le handicap.
Les principaux objectifs fixés portent sur l’accessibilité numérique et l’égalité d’accès à la santé reproductive et sexuelle.

En effet, le duo handicap-crise renforce l’intersectionnalité c’est-à-dire le cumul des caractéristiques pouvant engendrer des discriminations. Par exemple, être une femme et handicapée. Car il existe aujourd’hui des cas de stérilisations forcées au sein de l’Europe: en Espagne, on compte un millier de femmes stérilisées de force depuis 10 ans. Il leur est « reproché » d’être dépendante des autres et donc de ne pas pouvoir élever un enfant. Mais cette pratique n’est plus légale en Espagne depuis 2020.
Au sein de l’Union Européenne, seuls neuf pays interdisent cette stérilisation forcée et ce malgré les Convention d’Istanbul et la CIDPH qui la blâment; il s’agit donc d’une pratique tolérée.
En ce qui concerne la France, la loi impose d’avoir le consentement de la personne pour une opération de stérilisation. Mais les professionnels de santé s’en moquent quelquefois. Par conséquent, il y a les paroles mais les actes ne suivent pas toujours.

En juillet 2023, le Parlement européen se prononcera sur l’interdiction de ce procédé.

Cette violence est d’autant plus forte lorsque le handicap n’est pas directement visible; peut-être est-il intéressant de rappeler que l’on estime à 1 milliard le nombre de personnes handicapées dans le monde. Antonio Guterres pousse chacun à « faire beaucoup, beaucoup mieux » et il explique également la nécessité d’une évolution considérable des mentalités.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.